Albert Decaris est un artiste peintre, graveur, fresquiste, décorateur et illustrateur français né le 6 mai 1901 à Sotteville-les-Rouen. Très doué pour le dessin dès ses plus jeunes années, Decaris attend d’avoir l’âge d’intégrer les Beaux-Arts en obtenant le diplôme de l’Ecole Estienne, spécialité gravure, sous l’égide du graveur Antoine Dezarrois. Il entre aux Beaux-Arts sans difficulté dès qu’il peut passer le concours et à 18 ans devient Premier Grand Prix de Rome pour la gravure, avec une ouvre intitulée Eve avant le pêché. Les années qu’il passe à la Villa Médicis marqueront son inspiration, les sujets méditerranéens, la lumière romaine, les références à la renaissance italienne s’inscrivant dans son ouvre jusqu’à ses dernières toiles. Son désir d’intégrer l’art dans tous les aspects de la vie humaine va donner à sa carrière une impulsion particulière. La peinture de chevalet et les gravures au burin de grande dimensions resteront toujours ses media de prédilection, mais il leur ajoute un large éventail d’activités artistiques. Il consacre au livre une grande attention, commençant en 1928 avec un Combourg de Chateaubriand et continuant ensuite à illustrer des ouvrages choisis pour lui permettre d’exprimer démesure et flamboyance Les trophées de Heredia, l’Iliade, Les Tragédies d’Eschyle, etc. Il s’intéresse tout autant aux décors des villes (fresque murale à New York) qu’aux décors des habitations (chalet de Jean Walter à Megève) ou à l’architecture officielle (décor de l’Hôtel de Ville de Vesoul). La vie quotidienne l’inspire aussi: Decaris est un des graveurs les plus appréciés des services postaux et réalisera plus de 500 timbres, dont une Marianne. Peintre officiel de la Marine française au début des années soixante, il ne se borne pas à peindre ses rivages normands, mais donne des mers des Antilles ou des Caraïbes des représentations lumineuses. Il devient président de l’Académie des beaux-Arts en 1960. Decaris s’éteint à Paris en 1988.