Dimensions : – oeuvre : 81 x 60 cm – cadre : 99 x 78 cm Signée en bas à gauche. Dans un élégant cadre en bois et stuc doré. Georges-André Klein est un artiste peintre orientaliste né le 28 décembre 1901 à Paris, membre de la Société nationale des beaux-arts, mort le 17 octobre 1992 à Ivry-sur-Seine. Après avoir suivi les cours de l’Académie Julian en 1918, de l’Atelier Biloul (où Il fait en 1920 la connaissance d’Eugène Dabit) et de l’École nationale supérieure des arts décoratifs où il se lie d’amitié avec les artistes qui forment le groupe des peintres de la réalité poétique, Georges-André Klein, remarqué par Antoine Bourdelle, est appelé à travailler pendant sept années (de 1923 à 1929) avec le sculpteur dont il dessinera les maquettes de monuments et patinera les bronzes. Le dictionnaire Bénézit nous dit que la peinture de Georges-André Klein fut très tôt influencée par celle de « son ami Maurice Loutreuil », ce que Lynne Thornton nuance en estimant que Klein ne rencontra en réalité jamais Loutreuil, mais qu’il en approcha l’ouvre de façon très approfondie grâce à un ami commun rencontré en 1923, le peintre Christian Caillard. Il n’est cependant pas déraisonnable de penser que Klein a bien fréquenté Loutreuil entre 1923 et la mort de ce dernier, dans sa quarantième année, en janvier 1925. Quatre complices, Eugène Dabit, Béatrice Appia, Christian Caillard et Georges-Henri Klein semblent avoir eu alors en commun d’admirer et de visiter amicalement le maître au n°20 de la Rue du Pré-Saint-Gervais, se constituant même, en hommage à leur aîné, en informelle École du Pré-Saint-Gervais. Eugène Dabit codifie ces souvenirs dans une nouvelle romancée, Un bal à Belleville, y évoquant, au-delà de l’atelier de Loutreuil, la fréquentation assidue par nos quatre artistes d’un bistrot célèbre de Belleville, le bar du Télégraphe. Exposition coloniale internationale, 1931, pavillon du Maroc. C’est à la suite de sa visite émerveillée de l’Exposition coloniale internationale de 1931 que Georges-André Klein se rend au Maroc où il reviendra à chacun des hivers suivants. En 1936, il part pour une année entière à Madagascar « qu’il parcourt en voiture ou en taxi-brousse, découvrant les couleurs vibrantes qui l’avaient déjà fasciné en Afrique du Nord », et d’où il visite les îles de La Réunion et Maurice. La Bourse de la ville de Paris qui lui est attribuée en 1937 est dotée d’un voyage, lui valant de repartir en 1938 pour un périple qu’abrège la Seconde Guerre mondiale. Notre artiste revient cependant en Algérie entre 1942 et 1945. Après plusieurs séjours en Corse autour de 1950, notamment à Pino, après aussi des visites de l’Espagne et de la Sicile qu’il effectue pour une part avec son ancien ami Christian Caillard, Georges-André Klein se rend en 1958 pour la seconde fois à Madagascar, « peignant à Amboasary des enfants et des femmes aux seins nus sur des fonds chargés de motifs », rencontrant dans cette ville Victoire qu’il épouse en 1966, à Paris. En 1968, il passe cinq mois à Bamako. « Paysagiste du monde entier, il n’est pas de genre qu’il n’ait abordé » dira Jean-Pierre Delarge. En constituant, un an après la mort de Georges-André Klein survenue en 1992, le catalogue de sa succession, Dominique Ribeyre et Florence Berton établissent que les périples du peintre firent de lui également, à l’instar de son ami Pierre Bourut, un collectionneur éclairé.