Vends, de ma collection, une peinture à l’huile sur toile, de l’Ecole française du XVIIIe siècle. D’après (ou de) Jean-Bernard RESTOUT. « Philémon et Baucis donnant l’hospitalité à Mercur. Dimensions 39,2 x 25,2 cm. Cadre : 43,5 x 29 cm. Copie fin XVIIIe d’après l’esquisse conservée au Musée des Augustins à Toulouse 41,8 x 31,5 cm : v. Bien qu’étant approximativement de même longueur, cette toile est d’un format plus oblong que celle du Musée de Toulouse, et la composition masque le haut du mur, en recentrant la scène. Restout fut reçu à l’Académie le 25 novembre 1769 comme peintre d’histoire, et portait donc le titre de peintre du roi. Il fut l’initiateur du néo-classicisme en France, vingt ans avant la Révolution. C’est un tableau d’une rare qualité, de lÉcole française du 18ème siècle. Conservé au Musée des Beaux-Arts de Tours qui est luvre de réception de ce peintre à l’Académie royale, en 1769. Alors que la version finale du musée de Tours présente les deux dieux Zeus et Hermès dans leurs attributs habituels. La version préparatoire conservée au Musée des Augustins à Toulouse les présente sous la figure de mendiants. Avant qu’ils ne se soient révélés comme des dieux aux deux vieux et pauvres Philémon et Baucis. Qui malgré leur indigence les reçoivent avec honneurs alors qu’ils les croient des mendiants plus miséreux qu’eux-mêmes. Ce tableau est connu en diverses variantes, sa qualité d’exécution est de haute tenue. Avec une disposition des valeurs extrêmement moderne par laquelle on reconnaît en J. Restout l’un des premiers précurseurs du néoclassicisme. Luvre de réception de Jean-Bernard Restout à l’Académie royale. « Philémon et Baucis donnant l’hospitalité à Mercure et Jupiter », est souvent présentée comme le point de départ du néo-classicisme en France. 1,19 x 1,63 m, Tours, musée des Beaux-Arts, inv. Traitant dans l’esquisse son sujet avec un véritable réalisme à la flamande. Jean-Bernard Restout déploie une grande sensibilité et une remarquable sobriété, particulièrement dans ses effets colorés. Cette composition frontale et linéaire reflète bien l’évolution de la peinture après 1750. Qui tend vers une moralisation bien éloignée de la frivolité de la peinture rocaille et annonce déjà le néoclassicisme. La version de Tours, uvre de réception à l’Académie, est déjà davantage empreinte de l’esprit néo-classique, surtout dans les figures des deux dieux. La toile proposée ici à la vente est une uvre d’évidente valeur, en bon état de conservation. Elle a été rentoilée et dotée d’un cadre moderne. Un allègement partiel du vernis a été réalisé par Charlotte Jude, restauratrice agréée par les Musées Nationaux. École française du 18ème siècle, l’attribution à Jean-Baptiste Restout lui-même étant trop hypothétique. Achetée dans le commerce de l’art à Paris chez un professionnel, en 2009. Une copie au pastel, proposée comme « attribuée » à J. Restout, de 15 x 19 cm, a été estimée 1500 / 2000 , chez Kohn à Paris en juin 2006. Jean-Bernard Restout, né le 22 février 1732 à Paris et mort le 18 juillet 179 7 à Paris, est un peintre français. Jean-Bernard Restout était l’élève de son père, Jean l’un des grands peintres de la première moitié du siècle, peintre et pastelliste. Jean-Bernard fut Prix de Rome et peintre du roi sous Louis XVI, puis président de la commission des Beaux-Arts à l’époque révolutionnaire. Il est aujourd’hui moins connu aujourd’hui que son père, mais obtint des commandes pour les maisons royales. Et notamment travailla pour la Manufacture royale de tapisserie des Gobelins. Petit-fils du peintre Jean 1er Restout, fils du peintre et chancelier de l’Académie royale Jean II Restout. Jean-Bernard Restout a obtenu le Prix de Rome en 1758 et été agréé à lAcadémie royale à son retour du traditionnel voyage en Italie en 1765. Puis reçu académicien et peintre du roi en 1769 (à 37 ans). Mais son refus de se conformer aux règles héritées de la période baroque la amené à une querelle avec cette Académie. Issus d’un parcours de formation traditionnel, il est novateur dans son esthétique. En effet, il est l’un des premiers promoteurs en France du style néo-classique. Il expose fréquemment au Salon de Paris de 1767 et 1791. À la Révolution, il est nommé président de la Commission des Arts qui mène campagne, avec son fondateur David pour la suppression de lAcadémie. Nommé garde du Garde-Meuble royal par Roland pendant la Révolution. Cette faveur officielle manque lui coûter la vie pendant la Terreur lorsque Roland et ses amis sont impliqués dans laffaire du vol du Garde-Meuble. Soupçonné, il est emprisonné pour être relâché avec la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II. Il fut, comme son père, membre de lAcadémie de Rouen. De nombreux musées conservent ses uvres. Notamment à Versailles, Chicago (Art Institute), Paris(Louvre), Cleveland, Los Angeles, Toulouse, Tours, Toulouse, Rouen, Dijon. Extrait des Métamorphoses d’Ovide. Cet épisode relate la merveilleuse idylle conjugale de Philémon et Baucis, humbles époux recevant à leur insu Jupiter et Mercure. Dieux déguisé sen vagabonds afin d’éprouver le sens de l’hospitalité des habitants de Phrygie. Tirée des Métamorphoses d’Ovide, cette fable illustre la générosité et le désintéressement des démunis. Pour éprouver les hommes, Jupiter et Mercure, déguisés en mendiant, voyagent en Phrygie et demandent l’hospitalité. Tous les chassent, sauf Philémon et Baucis, vieux couple très pauvre. Les deux vieillards s’empressent de recevoir leurs hôtes, servent un repas. Ils remplissent les coupes de vin et s’étonnent de constater que le niveau ne baisse pas dans la cruche. Les deux vieillards sont disposés à sacrifier leur unique richesse, une oie, pour recevoir dignement leurs invités. C’est la scène représentée ici, et dans la version identique, l’esquisse conservée au musée des Augustins à Toulouse. A ce moment, l’oie se sauve auprès des dieux. Les dieux se font connaître. C’est alors la scène de la version du musée de Tours Morceau de réception de J. Ils noient la région sous un déluge, mais la cabane de Philémon ne cède pas et devient un palais ou un temple d’or. Philémon et Baucis ont formulé le vu de n’être jamais séparés. Jupiter les change en arbres, un chêne et un tilleul, issus du même tronc, digne récompense de leur amour mutuel et de leur longévité. Élève de son père. Morceau de réception à l’Académie royale de peinture en 1765. Envoi du Muséum central [Louvre] en 1803. A noter qu’une autre uvre est donnée pour être la pièce de réception de ce peintre à l’Académie. Diogène demandant l’aumône aux statues, conservé au Musée des Augustin à Toulouse. Il est noté comme morceau de réception par la base de données du Ministère de la Culture. (expositions : Salon des artistes français, Paris, 1767, n° 150 ; Salon de l’académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse, Toulouse, 1770). Pourtant un dossier de presse du musée de Tours indique. En 1951 entrent au musée le Morceau de réception de Sébastien Leclerc, La déification dEnée. Et celui de Joseph Christophe, Persée tranchant la tête de Méduse. Un an plus tard le musée de Compiègne dépose à Tours le morceau de réception de Jean[-Bernard] Restout, Philémon et Baucis donnant lhospitalité à Jupiter et Mercure. Mais ce Diogène, signé et daté Restout Fils 1765, semble bien être la pièce sur laquelle il fut agréé par l’académie cette même année. Tandis que le Philémon et Baucis est le tableau grâce auquel il fut reçumembre de l’académie en 1769. Les archives de l’académie en témoignent. Aujourd’huy, samedi 25 Novembre [1769], l’Académie s’est assemblée à l’ordinaire. Réception de Mr Restout. Le Sr Jean-Bernard Restout, Peintre d’Histoire, agréé le 28 Septembre 1765. Né à Paris, fils de feu M. Jean Restout, ancien Directeur et Chancelier, a présenté le tableau qui lui a été ordonné pour sa réception. Dont le sujet est Philémon et Baucis recevant les Dieux. Les voix prises à l’ordinaire, l’Académie a reçu et reçoit le Sr Restout Académicien. Pour avoir séance dans ses assemblées et jouir des privilèges, prérogatives et honneurs attribués à cette qualité. À la charge d’observer les Statuts et Règlemens de l’Académie. Ce qu’il a promis en prêtant serment entre les mains de M. Le Moyne, Directeur et Recteur. L’item « Jean-Bernard Restout Philémon Baucis Zeus Hermès peinture huile toile XVIIIe 18e » est en vente depuis le samedi 30 mars 2019. Il est dans la catégorie « Art, antiquités\Art du XIXe et avant\Peintures, émaux ». Le vendeur est « sd.christo » et est localisé à/en Lagraulière. Cet article peut être livré partout dans le monde.
- Caractéristiques: Sur toile
- Courant artistique: École française
- Type: Huile
- Genre: Classicisme
- Thème: Religion, Mythologie